Ouest


L'onde d'Ouest est plus difficile à exploiter pour voyager que celle de Sud

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11 mars 2021

En ces temps de covid, l'activité vélivole bien que pratiquée en plein air est plombée. Plombée est bien le terme, car le plomb, s'il peut aider à centrer un planeur, l'alourdit sensiblement. Les "mesures barrière" sont facile à respecter: au sol on est loin les uns des autres, dans un environnement soumis aux UV (le virus n'aime pas les UV). En  altitude, la dose d'UV est encore plus forte. Masqué, gel-hydroalcooliqué, on diminue le facteur de risque. Le plomb n'est pas où on pourrait penser qu'il se trouve. Avec un couvre-apéro établit à 18 heures, si on demeure à une heure du terrain, ce qui est le cas de la majorité des membres du club, il faut en être parti à 17 heures, ce qui suppose être posé beaucoup plus tôt pour rentrer le matériel. Posé à 16 heures quand la convection démarre à peine à 13h00 voire 14h à l'heure d'été, cela rend les grand circuits impossibles même aux grandes plumes, et difficiles au dernier décollé. Mais heureusement Oloron est au pied des Pyrénées, et si les conditions sont favorables au vol d'onde, un circuit peut théoriquement débuter au lever du soleil.

 

Le confinement de novembre aurait pu être frustrant, il a plu tout le temps: deux jours d'onde en novembre-décembre 2020.

Depuis le début 2021, on a comptabilisé une dizaine de jours d'onde, mais qui dit onde ne dit pas forcément décollable. Etat de la piste, tempête avec vent plein travers au sol (rare mais avéré cette année), forte nébulosité parfois franchement sableuse, voire enfumée en basses couches (onde de sud ne veut pas forcément dire ciel dégagé), et disponibilité du matériel (maintenance d'hiver) sont des paramètres à prendre en compte.

 

Ce matin tout était en phase: ASH révisé, pilote remorqueur disponible, piste OK. Mais il y a deux bémols à la clé: 1-je n'ai pas anticipé hier la présence d'onde d'Ouest possible, Benoit non plus. Il a vu ça ce matin. 2- la zone de parachutage est activable. Il faudra avoir ça en tête.

Au terrain, j'apprends qu'il y avait une forte activité de parachutage la veille, et c'est une bonne nouvelle, car il y a peu de chances que la zone soit activée deux jours de suite, en fin de période spécifiée par Notam: l'armée voit large sur le calendrier, au cas où la météo ne serait pas favorable aux exercices.

 

On décollera à midi pour ce 1er vol après révision hivernale.

En bout de piste, un parachute est encore accroché à un arbre (c'est une phase de vol dont vous n'aurez jamais de photo, donc pas d'image du gros chiffon accroché).

 

Ensuite prise d'altitude de sécurité sur le terrain permettant d'atteindre la zone de largage sans turbulence aucune, à faire douter de la présence d'un ressaut. Heureusement il y a quelques rotors. On est vite en laminaire, mais à la descente, le remorqueur qui fera le trajet plus bas que celui de l'aller, se fera bien secouer.

 

Pas de grande distance aujourd'hui, mais là n'est pas le but. A 5000 mètres le vent souffle très fort, et le passage d'un ressaut à un autre coûte plus de 1000 mètres d'altitude. Le vent est au 260, ce qui est à moins de 50° de l'axe de la chaîne. Il faut sauter face au vent d'une vallée à l'autre, ce qui est plus compliqué par vent peu perpendiculaire à l'axe de la chaîne. Dans la zone ascendante les S (ou plutôt 8, tout dépend du point d'observation) sont de rigueur. On fait parfois du sur place avec 95 km/h affiché au badin face à l'Ouest.

 

Le retour de l'Ouest se fera, avec la rotation du vent du 260 au 290,  dans la fumée. On n'en a pas fini avec les écobuages.

 

Port de Larrau

Orhy à droite et les lacets de la route du Port de Larrau.

 

Ecobuages entre Iraty et les Arbailles  (à l'Ouest du pic Chardeca)

ecobuage

 


pyrénées

 

Pyrénées de profil. au 1er Plan la vallée d'Aspe et Urdos


Il n'y a plus de neige sur le domaine de ski de fond du col du Somport

Somport

 

Astún

Mais à Astún, derrière la frontière il y en a beaucoup (c'est plus haut), rougie par le coup de sirocco de la fin février

 

Massif du Mont Perdu. A l'horizon à gauche, la sierra de Cadi

Mont Perdu

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teuh teuh teuh

Descente dans la fumée

 

Posé à 15h45, après avoir vérifié avec le SIV que la zone annoncée activable par Notam ne l'était pas, il a fallu ranger le matériel avec en tête l'heure du couvre-apéro à ne pas dépasser. A deux, c'est plus long qu'en groupe. Surtout quand certaines portes récalcitrantes déraillent et se coincent (un problème récurent bien connu, et sans solution à ce jour). Ensuite il faut rouler sur une route chargée, car tout le trafic étalé normalement entre 17 et 20 heures, se fait entre 17 et 18 heures. Et il y a des fadas qui ralentissent au passage devant un radar fixe et allument ensuite, doublant en écrasant les lignes blanches pour gagner moins de 5 mn sur leur trajet au risque d'un face à face mortel. Le plus dangereux de la journée est bien sur la route.


 

Suis néanmoins arrivé à l'heure à la maison, en même temps que la pluie.

 

La montagne est belle

 



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