de l'importance de la visite prévol


 
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Samedi 9 septembre 2019


La journée s'annonce prometteuse On met donc les planeurs en piste, avant l'arrivée du pilote du remorqueur. celui-ci vérifie les pleins, et fait au parking sa visite prévol alors que je suis déjà en bout de piste aligné, harnaché, câble arrimé prêt à partir.
Et puis, à la radio, tombe une annonce: Pas de vol possible il y a un problème sur le remorqueur.
On sort donc du planeur, va voir sur place, et au vu du problème on revient en piste pour ramener les planeurs et les ranger.



plil

boulons


L'hélice est fixé sur son plateau par 6 boulons, arrêtés par un système de fils métalliques qui les empêche de se dévisser. Jamais un pilote de DR400 (dont je suis) n'effectue de contrôle de la fixation lors de la prévol. Ce contrôle nécessiterait de démonter le cône de protection. Mais sur le PLIL, remorqueur DR300, les têtes de boulons sont visibles, il n'y a pas de cône de protection. Et le pilote qui est aussi le mécano certifié du club découvre un léger jeu sur les boulons. Il décide de démonter l'ensemble et découvre que 3 des boulons sont cassés à l'intérieur du pas de vis. Trois de plus et c'était la séparation en vol de l'hélice du reste de l'avion, ce qui ne faciliterait pas une opération de remorquage.

L'avion est comme on dit dans notre jargon "arrêté". La cause de la rupture n'est pas claire, mais trahit des contraintes plus fortes que le calcul de résistance ne le laissait supposer. Le moteur est inspecté. Il a souffert aussi. Il finira sa vie comme outil d'exercice dans un lycée professionnel. En attendant une solution de remplacement, on n'a plus de remorqueur. Les rallyes disponibles sur le marché locatif n'ont pas, de mon point de vue, la puissance nécessaire à la mise en l'air de l'ASH en toute sécurité, par terrain un peu trop humide. Si le terrain est sec on passe à moins de 30 mètres sur les arbres en bout de piste si le vent est de face, et ensuite le taux de montée est tel qu'il y a 45 secondes sans solution en cas de panne moteur, genre hélice qui se détacherait, ou plus courant problème de magnétos . Au décollage, on a avec mes copilotes une procédure simple. Si l'attelage n'a pas décollé au niveau d'un repère donné, on largue, sort les AF et freine. Cette procédure n'a jamais eu être appliquée: par terrain lourd, on ne met plus en piste.

Le club,  grâce à ses dévoués administrateurs trouvera des solutions provisoires à base de rallyes de location, mais il faudra attendre le printemps 2020 pour avoir un nouveau remorqueur, opérationnel pile poil au début du confinement covid de mars-avril.
Pour ma part je ne re volerai pas avant juillet 2020. cela sent la fin de mon activité aérienne.

Le vole à voile, c'est l'école de la patience.


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