Le passage
vers le sud peut être plus facile par l'Ouest
Samedi 21 avril 2018
Cet hiver a été
calamiteux. moins de 10 jours volables, dont aucun décolable
pour cause de
piste spongieuse.
Depuis le début
de la semaine, il fait chaud et sec, c'est l'été d'avril. En
mars, on a souvent une semaine de période estivale, suivie
début avril de la quinzaine la plus humide du semestre. Cette
année pas d'été de mars, mais on a bien eu la quinzaine humide
d'avril.
Ce matin,
Benoit a migré à Jaca, devant l'impossibilité de faire
décoller l'ASH à Oloron. La perspective d'une semaine de
vacances à regarder durcir la piste planeur d'Oloron ne
l'enthousiasme pas. Je vole donc sur le Lak.
On sort le
matériel tôt, tous les pilotes font leur tour de contrôle
règlementaire avant midi, tandis qu'une confluence commence à
se matérialiser sur le 1er chainon, une fois n'est pas
coutume. Une fois en l'air on voit bien qu'il y a des cumulus
coté Espagne mais le vent en altitude, on le sait, va être
gênant pour y parvenir.
J'hésite donc,
après un largage entre Trône du Roi et Layens sous des
joufflus aspirant une fumée d'écobuage (teuh teuh!) : partir à
l'Est en exploitant la bordure haute de la confluence, ou
tenter les faces Sud?
Pierre, en Janus, a une rotation de remorqueur d'avance. Il
fait le plafond, prend une gamelle en avançant vers l'Espagne,
recommence ailleurs, autre gamelle... Le flux de Sud forme un
beau trou en Aspe, sous le vent des reliefs frontière. Pour ma
part, au vu du trou bleu devant en Aspe, j'avance vers l'Anie
comme en sous-ondulatoire, tente des ressources devant le
cumulus pour tâter de l'éventuel laminaire, et ça marche.
Domaine
skiable
de la Pierre St Martin. Coté espagnol, les alignements de
cumulus un peu plus bas.
Les
pistes
de la Pierre Blanc, noir et rose.
Les
pistes
de la Pierre: blanc, noir et rose.
Sur La Pierre
St Martin, je monte 100 mètres plus haut que les plus hautes
bases, qui sont elles même 500 mètres plus hautes que celles
du coté Espagnol. Décision est prise d'avancer (dans du zéro)
vers la crête de Belaqua, ou port de St Engrâce, et ensuite
cap au Sud, sans haut relief au vent pour déclencher les
dégueulantes rencontrées par Pierre.
La
Forca
devant
Raccrochage
sous cumulus à l'Ouest de la Pena Forca, puis on enfile
Visaurin, Pic d'Aspe, Collorada, Tendenera sans rien enrouler.
Le
Visaurin. De plus près on distingue les randonneurs
Canyon
d'Ordesa
Comme
d'habitude, le plafond est plus bas vers Cotiella, beaucoup
plus bas. On avance d'ailleurs plus haut que les bases des
nuages.
L'ASH qui a
décollé de Jaca continue à l'Est, mais c'est un ASH. Pierre en
Janus aussi, peut-être a-t-il oublié qu'il n'est pas en ASH.
Derrière nous une masse nuageuse d'altitude que je n'ose
qualifier de cirrus, avance lentement vers nous, et risque de
plomber le retour. J'arrête donc à l'Est du Canyon d'Anisclo
dominé par le Sestrales, vraiment enneigé. Les épaisseurs sont
partout importantes, et là où la dernière chute à tenu, c'est
encore blanc. Partout ailleurs la neige est rose Sahara.
Il
y a encore de la neige en fond de canyon
Retour par le
même chemin, un peu inquiet du retour pour le janus avec
lequel je n'ai plus de contact. Par ailleurs, sur cette
branche, le flarm resté silencieux jusqu'alors gueule
souvent, provoquant un dégagement systématique à droite, et
toujours avant que je ne voie le danger, qui à chaque fois est
plus bas. Blanc sur blanc... Celui là, n'est pas passé loin.
Mais je l'ai vu assez tôt pour sortir l'appareil photo...
Station
de
Penticosa
Pas d'extension
possible de la promenade vers l'Orhy: c'est à l'ombre du
voile. Alors depuis le col de Pau, on finira l'après
midi vers Gourette, avant de descendre doucement se poser.
La station d'Artouste au 1er plan. En haut à droite on voit
que le ciel s'assombrit
Massif
du
Gabizos face Ouest
A
l'Ouest le voile gagne. Il sera encore présent le lendemain
Tout ce qui
pouvait voler à Oloron à enfin volé, pour le 1ere fois cette
année. Pierre est rentré, ouf.
La
trace
du jour