Dernière
journée vélivole avant fermeture annuelle
Dernier
jour
de vol avant la sacro sainte pause palombe, une tradition
imposée dans les années 80 en compensation aux indigènes lors
de la migration imposée du club vélivole chassé d'Idron vers
Oloron, perçue alors par les peuplades locales comme une
invasion. Une tradition actée par contrat à l'époque, lequel
semble impossible à modifier, même si sa justification (de
nombreuses palombières au sud du terrain) n'est plus
d'actualité: il n'en reste qu'une seule active. Les occupants
de la dernière palombière, persuadés que l'activité vélivole
perturbe l'oiseau sacré, acceptent un décollage avion toutes
les 20 mn, et ne tolèrent aucun planeur même à l'atterrissage
en provenance d'un autre terrain, forme d'obscurantisme
difficile à combattre lorsque c'est l'ayatollah qui possède le
fusil. On fait avec, car le dialogue est impossible avec des
peuplades au système nerveux connecté différemment, à la
langue différente, voire fuyant tout contact. Pourtant en
période d'onde (Octobre est le mois qui statistiquement a le
plus de jours d'onde), un décollage dans l'axe et un tour de
piste au Nord du terrain au retour ne dérangerait ni les
volatiles, ni leurs bourreaux au calibre 12 ou 16, qui ne
verraient même pas nos oiseaux blancs depuis leur perchoir,
imbibés de C2H5OH.
Hier
tout le monde a réussi à tenir en l'air plus d'une heure,
Dominique a même été lachée, yessss! Félicitations.
Aujourd'hui
il
y a donc du monde pour essayer de profiter d'une journée
annoncé foireuse par tous les modèles météo, même celui qui
nous vend habituellement une possibilité de 300km de circuit
avec 800 mètres de plafond. Le vent est toujours d'Est en
basses couches, mais de Sud-Ouest hier en haut, il a basculé à
Sud-Est, humide et instable, pluie assurée. La note optimiste
est que ce système se décale lentement vers l'Est et que la
modélisation de la couverture nuageuse élevée nous place en
limite d'un voile de cirrus. Il faudra décoller et décider en
l'air du point de largage, de préférence coté ensoleillé. Ce
sera le Layens, plafond, puis les Issarbes plus à l'Ouest,
donc plus au soleil. Pour mémoire les modèles donnaient une
exploitation impossible sur le relief, j'y tiendrai pourtant 3
heures. Bon d'accord ce fut du crevardage en jouant avec les
nuages aux Issarbes, point de raccrochage après chaque
tentative de passage de la frontière se soldant par un échec.
Il manquait 100 mètres pour être certain de faire l'aller
retour (passer dans l'autre sens la crête de Belagua). La
pluie a fini par arriver sous des congestus monstrueux très
dense à l'Est de l'Ossau, on a rentré le matériel et une heure
après, le ciel était complètement bleu. Rarement vu un
dégonflage aussi rapide.
Couleurs
d'automne
sur le flanc du Layens
l'Orhy
et des cumulus trop éloignés
Congestus
sur
l'Anie. La vallée de Ste Engrâce au 1er plan
La
crête des Issarbes. Le congestus se transforme en pluie entre
Issarbes et Layens
Dernier
cunimbe
loin à l'Ouest, au couchant
La montagne est
belle