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 Cumulus bas, on ne voyage pas.

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vendredi 18 septembre 2015



Je me suis fixé une limite pour quitter le local d'Oloron. Cette limite date du temps où je volais en Squale puis Libelle puis Pégase. A chaque changement de machine on pourrait penser que la limite va évoluer vers le bas, il n'en n'est rien, ou alors à peine. En fait, avec une machine plus performante on arrive plus haut dans la pompe suivante, et on avance plus vite, parfois même on accroche plus facilement car on est plus haut, mais les sensations visuelles acquises en début de carrière vélivole on tendance à rester ancrées. Il en résulte une réduction du risque de mise au tas, que certains baptiseront "de vol largement inférieur au performances de la machine". La qualité des zones posables sur le piémont voire leur espacement n'est pas étrangère à ce choix. En plus si on sort au Nord ou au Nord-Est, on tombe dans les contraintes du contrôle aérien qui a tout intérêt à ce que l'on traverse les zones sensibles le plus vite possible. Avec le temps, ces contraintes se sont accrues. Il fut un temps où on traversait sans transpondeur la zone de Pau, avec des contrôleurs de la vieille école qui prenaient ça cool et nous foutaient la paix. Le personnel a rajeuni, son expérience est moindre, et les espacements réglementaires se sont agrandis, avec en plus un instrument de mesure précis, radar et transpondeur.

 

Pour aller loin hors relief, il faut donc voyager soit parallèlement à la chaine, ou, si ça se bouche ou risque de se boucher traverser au plus vite la zone de Pau (si c'est bon au Nord), le retour se faisant en finesse depuis le gave, piémont couvert et sans convection dès le milieu de l'après midi. Et pour cela, il faut, un plafond minimal avéré avec amélioration probable dans l'après midi.

 

Ce plafond minimal avéré est pour moi entre 1200 et 1300m QNH, avec espoir qu'il monte au Nord du gave, ou à partir de la plaine de Nay si voyage vers St Gaudens. Sinon, je  reste sagement dans le coin.

 

Aujourd'hui, la masse d'air est alimenté depuis le Nord-Ouest en humidité atlantique, varios +1. On plafonne à 1200m puis 1300m, et on ne montera plus haut qu'une fois (1400m). C'est insuffisant pour traverser vite la zone de Pau comme l'autre jour en 15mn... Ce sera donc "essuye glace" sur la pointe des pieds (c'est à dire en restant le plus possible collé au plafond) entre Mauléon en avançant là où cela semble plus haut, puis Pontacq et enfin St Palais, avec néanmoins contact radio et transpondeur sur cette branche située dans la zone. Pas d'autre contrainte sinon celle d'éviter la zone de Lacq, l'espacement faible entre cumulus compensant la bassesse des plafonds. Et sur ce secteur, le contrôle n'est pas inquiet de nos trajectoires zig zagantes ou hélicoïdales. Il se rappelle à notre bon souvenir lorsqu'on effleure la zone de Biarritz avant de rentrer à la maison.

 

oloron
                  bedous

 

Les travaux de la ligne Oloron-Bedous progressent: le ballast est posé vers Eysus.

 

 

cumulus bas

En route vers Mauléon. On n'est pas haut, mais plus au Nord les bases des nuages sont vers 800m

 

Branche vers l'Est en longeant le relief. Le Rey qui n'est pas à 1300m est dans la couche

cumulus bas

Pau

3eme branche plus au nord. On longe le gave au Sud de Pau. Au vu de l'altitude et des ombres des nuages, vous transiteriez vers le Nord?

 

Retour à la maison. Non seulement le plafond n'a pas réussi à monter avec le temps, mais en plus il a baissé

toujours plafond bas

 


Le piémont est joli


 


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