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Ondulette de novembre.

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samedi 19 novembre 2011

 
Vent faible, courte longueur d’onde

Novembre est souvent le meilleur mois pour l’onde. Le régime de Sud est dominant. Cette année, le régime de Sud est vraiment dominant et sec. Un bémol : il est lent. On l’a constaté le week-end dernier, vent faible, exploitation de ressaut frontière, altitudes maximum ne nécessitant pas l’oxygène.
La météo du jour prévoit un flux faible, avec encore une fois une composante Sud-Est en basse couche. Comme il y a des matérialisations à l’Ouest, Benoît, parti sur le janus en premier se fait remorquer aux Issarbes, où c’est foireux. Il se rapproche alors de la frontière en s’éloignant de l’Anie, et trouve le ressaut. Pourquoi le second remorqué ferait-il différemment, alors que le 1er parti annonce un bon vario ? Ce sera donc direct Kakoueta, via tout de même le Layens ou rien ne semble bouger (tout le remorqué dans l’huile, même pas un frétillement !). Cela turbule sous le vent de l’Anie, comme attendu, et on se largue directement en laminaire à 2000 mètres. Ensuite le chemin est bien balisé, mais on ne dépasse jamais 3700 mètres.


Système ondulatoire comme dans les  livres

Le cheminement est subtil. On avance dans du zéro, quand il y a un petit 0.5, on essaie de faire une coupe perpendiculaire au vent, et si c’est mauvais en élargit jusqu’à trouver un bilan positif. La plage de montée est étroite, et les points rouges sur le GPS sont alors très utiles. On navigue ainsi doucement entre 3000 et 3700 mètres jusqu’au bout du système balisé qui se trouve être à Tolosa, au Sud-Ouest de Saint Sebastien. Ce n’est pas ma première incursion dans le secteur, mais c’est bien la première aussi bas.

croisement
 Croisement sur fond de côte de San Sebastian (à gauche) aux Landes (à droite)
A15 entre San Sebastian et Pampelona près du col d’Azpirroz (à droite)
 

Le retour se fait au GPS, en suivant les points rouges de la trajectoire aller, et ça marche presque aussi bien. Au droit de St Jean Pied de Port, je quitte les points rouges en restant au sud, mauvaise idée, corrigée grâce au flarm : Benoît annonce un vario positif. J’ai l’alerte flarm à 11h00 « above », ponctuellement quand il me fait face, mais je ne le vois pas. Planeur blanc sur fond blanc. Lui par contre me voit arriver, en contre jour, planeur noir sur fond blanc, je suis plus bas. Il m’indique le cap à suivre, et je finis par le découvrir, il n’y a plus qu’à virer en dessous, et ça monte, faiblement. Cela nous permet d’atteindre le ressaut de Larrau, très proche aujourd’hui de la frontière, sans trop perdre d’altitude. Il est balisé par un nuage plat au bord d’attaque lenticulaire qui s’étend jusqu’à Kakoueta. On se décale ainsi petit à petit vers l’Est, et en passant au dessus de ce trottoir, la montée s’accélère, laissant supposer une accélération du vent. Cela pourrait peut-être aller haut, mais le soleil est déjà bas, et il est temps de descendre.


C’est au couchant que l’on a les plus belles lumières

La nuit aéronautique façon vélivole commence quand l’écran du GPS devient facilement lisible, car enfin plus clair que la lumière extérieure. La nuit légale la suivant une demi-heure plus tard, cela laisse le temps de descendre et de se poser en toute sécurité.


Forêt de points rouges sur l’écran. À l’aller comme au retour on a exploité le même ressaut, tantôt en spirale tantôt en faisant des huit. Le vent n’a pratiquement pas changé en force et direction. 173 (donc un peu Sud-Est), pour 37 Km/h à 3259 mètres d’altitude et 33 Km d’Oloron. On est à l’Ouest de l’axe Anie-Ansabère que l’on aperçoit devant, enneigé.
 


 

On aura le temps de se poser pour assister à la dernière treuillée de la nuit. Notre Bernard fête ses 80 ans en découvrant les joies du treuil en compagnie de Pierre. Bon anniversaire Bernard(*) !



 


La montagne est belle

Vivien

(*) Bernard Vintras est longtemps resté le doyen des pilotes du club.  Il a quitté cette terre en 2023, à presque 92 ans.
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