haut relief
Dernières sorties avant fermeture annuelle (2/2)


vendredi 30 septembre 2011
La situation a peu évolué depuis mercredi. Hier le vent était franchement Sud-Est en altitude, mais il y avait des cumulus sur le relief dès 10 heures du matin. Aujourd’hui la 1ere nuelle fera son apparition vers 12h30, signe que la masse d’air s’est asséchée. Remorqué un peu plus tôt, merci à Michel pour sa disponibilité, les conditions s’annoncent belles pour le dernier jour avant fermeture palombes.
 
le lac du Montagnon

Aujourd’hui, la crête Aspe Ossau est bien balisée… mais les cumulus des sierras sont bas, et de part et d’autre du relief, alors que sur la haute chaîne il y a 3200 voire 3400 mètres.   Rien de matérialisé entre le Sesques et la frontière, rien non plus entre Sesques et Pallas. Le raccrochage se fera donc sous la crête Arcizette-Amoulat-Géougue d’Argue. Les passionnés pourront aller voir sur la carte au 1/25000eme du secteur, pour les autres c’est entre entre Gourette et Artouste. Ça chauffe bien sur les pentes caillouteuses du Paléozoïque et encore mieux sur les calcaires Crétacés qui reposent dessus en discordance. Les passionnés (bis) de cailloux  pourront aller vérifier ces détails sur le site du BRGM. Pour info, ces calcaires sont de même âge et même facies qu’une partie de ceux constituant les sierras, et ils ont peu d’inertie thermique. Moins que ce qui est en dessous. La géologie aide le vélivole. Une fois le plein assuré, il est facile de naviguer haut, tantôt au dessus du parc tantôt en dehors, jusqu’à Gèdre. Les limites de ce parc naturel sont totalement incroyables. Des zigzags se foutant complètement des lignes de crêtes et des fonds de vallée, des timbres poste de moins d’un kilomètre de large qu’on traverse sans scrupule en moins d’une minute… Un délire administratif destiné à figer la montagne dans son état de 1968 (et empêcher de nouvelles aberrations immobilières) tout en protégeant les intérêts locaux, et laissant ainsi des routes hyperfréquentées le traverser au Somport et au Pourtalet. Plus que la loi (survol min 1000 mètres sol) c’est l’esprit de la loi qu’il nous faut respecter : pratiquant aussi le vol moteur, je contourne toujours le parc à distance respectable : un avion c’est bruyant. En planeur je n’enroule pas une pompe dans le parc, sauf à très haute altitude, règlementaire. Le plus surprenant est qu’au cours de ces deux journées de vol de la semaine, on a vu et accompagné plein de vautours, mais jamais dans ou a proximité du parc naturel. La nourriture doit être ailleurs.


ilhéou

les lacs du Houat et d'Ilhéou au dessus de Cauterets

Lac du Pourtet au dessus du Marcadau

lac du pourtet


 Lacs d’Estom Soubeyran. Ils sont dans le parc, mais pas le photographe. La limite longe la rive nord du  lac de gauche.
Face nord du Vignemale  sur fond de brèche et Taillon
 

Baysselance
Refuge de Bayssellance. En haut à droite le glacier du Vignemale

La Brèche et le Taillon et à droite le col de Labernatoire sur fond de Tozal de Guara
 



La pompe matérialisée suivante vers l’Est se trouvant en face sud du Néouvielle, la promenade s’arrêtera à Gèdre, face aux Cirque de Gavarnie. Avant-hier on était de l’autre coté de la brèche. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas.

 
Cap à l’Ouest je retrouve Bertrand au Lurien dans une pompe naissant sur le lac de Fabrège assèché.

 
Le Lurien, les lacs d’Artoute et Arremoulit, à droite
 
Traversée la vallée d’Ossau en patrouille en restant très haut. Les cumulus ont disparu sur les sierras en arrière plan. C’est coté Français que ça se passe, pour une fois.
 


les Arres d’Anie, un désert de calcaires fracturés à l’allure peu hospitalière, où la moindre goutte d’eau disparaît dans le réseau karstique.

Les pompes n’étant pas à la hauteur des espérances à l’Ouest (l’air est plus humide, la visibilité moins bonne), on retourne vers l’Est, où la cumulification est alors à son apogée. Plusieurs masses d’air différentes, un cas de figure classique sur le relief. Il fait sec plus au Sud où d'ailleurs plus un cumulus ne se forme.



 
 On monte dans la masse la plus sèche en longeant le nuage de la masse plus humide. Cela donne un relief fantastique au paysage. Point n’est raisonnable d’aller au delà de Balaïtous vers l’Est car le soleil baisse. Les fins de vols sont toujours aléatoires. On se dit qu’après un raccrochage molasson au plateau d’Anouilhas le vol ne durera plus et on quitte le secteur plus ou moins persuadé que l’on sort de la dernière pompe, pour retraverser la vallée d’Ossau (la 4eme fois de la journée) plus bas cette fois ci, avec vue en contre jour sur le Visaurin par le Caperan de Sesque.

 

Entre Aspe et Ossau, on raccroche dans la dernière pompe de la saison 2010-2011, c’est sûr. Comme elle nous monte haut, on va voir vers Soum Couy en survolant les orgues, avant de rentrer. Cela remonte à Soum Couy, de là on avance au delà de la Pierre… toujours la dernière pompe de la journée, toujours plus haut. Finalement j’ai arrêté de jouer au Km 50 du terrain, là-bas, au delà des chalets Pedro, à plus de 2500 mètres NH, pour un retour en finesse, alors que le dernier résidu de confluence donnait un air de volcan au pic d’Anie

 
la montagne est belle


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