Haut relief

Tournée des stations de ski....

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17 avril 2010
Samedi des cendres.

Je vous vois venir, ami lecteur chrétien pratiquant ou non : il y a chaque année un mercredi des cendres, lendemain de mardi gras, mais pas de samedi des cendres. Et bien si, par la grâce du volcan Eyjafjalljokull (traduction littérale ile-montagne-glacier, la toponymie islandaise n’est pas aussi dense que chez nous), en ce samedi, tous les vols commerciaux IFR sont interdits sur une très grande partie de l’Europe, à cause des cendres qu’il a rejeté et rejette dans l’atmosphère. Un planeur n’a pas de moteur à encrasser, donc on vole.
Sur le terrain c’est ce matin à la fois tristesse et espoir. Tristesse pour la séance de photos pour le dossier de l’assurance de la libelle détruite par ce foutu câble EDF invisible d’en haut et surgit en courte finale dimanche dernier en vallée d’Argeles. Espoir car Florian après hésitation participera au stage instructeur prévu de longue date à St Auban. La passion du vol à voile reprend le dessus. Espoir aussi avec la première mise en route du groupe électrogène acquis cette semaine et ramené de la vallée du Rhône. Depuis l’arrivée du treuil électrique en juillet dernier, on fonctionnait avec un groupe de location. Un jour une ligne EDF reliera les seuils de piste au réseau, et le treuil sera 100% énergie renouvelable, mais il faut du temps pour mettre en œuvre les grands projets (*).


Treuil et groupe électrogène au seuil 25

La météo s’annonce excellente, avec une confluence entre air humide espagnol, et air plus sec coté français, une fois n’est pas coutume.
Pour fêter cette 1ere journée en thermique de la saison sur la montagne, on fait la tournée des stations de sports d’hiver, avec des plafonds à 2400m nh en plaine, 3200m en montagne, et même 3600m vers Barèges. C’est le cas typique où il faut systématiquement enrouler d’abord sous le nuage, puis décaler pour monter dans la masse d’air plus sèche qui le jouxte, au vent.
 Il y avait du monde en l’air sur le relief, et il fallait ouvrir l’œil. Belle frayeur lorsque le flarm a hurlé au rapprochement frontal sans que je ne voie rien en face, au retour sur le val d’Aran. Ressource en virage à droite, (les croisements, en VFR, ça se fait par la droite non ?) et je vois le bi-place Charlie-Echo me croiser à gauche 100 mètres en dessous.
« Charlie-Echo, je t’avais au Flarm, mais pas visuel avant le croisement
-    on t’avait vu et on a dégagé à droite, c’est bien le Flarm ».
Je n’ai pas su si ils m’ont vu grâce à la ressource ou pas, et avant l’alerte Flarm ou après.
Une fois encore, le Flarm a détecté le danger avant le pilote.
Mais passons à la collection de photos du jour, l’intégrale ou presque des stations de ski des Pyrénées centrales et atlantiques. L'occasion d'une étude comparative sur l'enneigement résiduel, en fin de saison.
Entre La Pierre et Baqueira, je n’ai loupé que Gourette (mais vous connaissez) et Le Mourtis. Pas d’image de Barèges - La Mongie, juste une du Pic, au sommet de la meilleure pompe de la journée, donnant assez d’altitude pour un survol de la réserve de Néouvielle dans les règles.

 
Artouste et l’Ossau
Le cirque du Lys, à Cauterets



Luz Ardiden
 
Le Pic du Midi de Bigorre
bareges


Piau Engaly, la plus enneigée et seule encore ouverte le 17 avril
 
L’Arbizon, et en bas de l’image le secteur Espiaube de St Lary
St Lary et Arbizon


Val Louron
Val Louron sur fond de Luchonnais, Peyragudes est en face....

 Peyragudes, sur fond de Schrader et Val Louron à droite
Peyresourde

Super bagnères
Super-Bagnères, et Luchon en haut à droite

 
Baqueira et le port de la Bonaigue, sur fond d’Encantats. Plus à l’Est, la masse d’air devient plus humide.

Le mont Valier avec au 1er plan le port d’Aula. Le  coté Ariègeois est vraiment raide.

 Le Maubermé et la vallée minière du Llat

 


Sur le chemin du retour, en montée en compagnie, au sud-est de Luchon
Les sommets du luchonnais, sur fond de Maladeta
 



L’extrémité de la branche ouest, en fin de journée m’a laissé fumé comme un jambon, après un raccrochage dans les fumées des écobuages intenses et illégaux de la face nord de l’Orhy.

Slalom entre les congestus vers La pierre St Martin,


…avant de rentrer à Oloron, où le Twin étrenne la dernière acquisition du club, un groupe électrogène acheté d’occasion, pour alimenter le treuil électrique,
en attendant qu’un jour une ligne EDF vienne en bout de piste.


Twin treuillé


Le groupe et le treuil fonctionnent. Huit treuillées test ont été effectuées. Il aurait même été techniquement peut-être possible de partir en circuit sur le relief après treuillée, les plafonds en plaine permettant, c’est rarissime à Oloron, la liaison avec le relief.
Encore quelques difficultés radio à régler, la remise en service de la piste avion (toujours prévue avant l’été) et l’activité treuil pourra vraiment s’épanouir sur une piste réservée aux planeurs.

(*) Quelques années plus tard, le treuil devait être revendu. Personnellement je ne voyais pas d'avenir pour cette machine qui ne permet que rarement l'accès en montagne, dont c'est la raison d'être à Oloron. Maintenir un treuil et un avion remorqueur est une charge lourde pour un petit club.

Et les cendres volcaniques dans tout ça ?
A l’altitude d’évolution, le vent était légèrement Sud-Est. Pas vraiment la direction de l’Islande.
Aucune trace autre que quelques insectes sur les bords d’attaque. On a parfois terminé des vols avec des bords d’attaque rouges de poussières de Sahara, par vent de sud marqué.
Un œil exercé pouvait remarquer un ciel laiteux samedi soir, encore plus laiteux dimanche, guère plus.

La montagne est belle

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