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Onde de Nord Est


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Les situations de Nord exploitables ne sont pas rares. Avec une masse d’air qui a eu tout le temps de s’assécher entre mer du Nord et Pyrénées, elles donnent de beaux cumulus, si suffisamment d’énergie solaire arrive au sol. Une couverture 8/8 s’établit alors souvent au vent du 1er relief, et l’accès à la montagne nous est impossible. Les circuiteurs partent vers le Nord. Avec une masse d’air hivernale, l’onde est théoriquement accessible. Pas de nuages pour faire obstacle. L’ennui c’est que le 1er ressaut se trouve au mieux derrière le 1er relief, et que personne n’a envie de faire un point bas vers Bedous, avec un retour vent de face dans la dégueulante. Il n’y a rien de posable rappelons-le entre Bedous et la sortie de la vallée d’Aspe. Les situations d’onde en régime de Nord ne nous sont donc que rarement accessibles.

Samedi 21 février 2009

Le vent est prévu de Nord à Nord-Est, 25 knt en altitude. Vers 13h00, quelques bourgeonnements apparaissent sur le relief. Pierre, qui fait le vol d’essai du Fox Kilo après la visite, se fait remorquer au Trône du Roi, Benoît et Etienne décollent avec le SF28 avec le plein, et je suis derrière….

En montagne les cumulus se forment soit sur les pentes ensoleillées et/ou sous le point haut des ondulations de la partie supérieure de la masse d’air. Entre Trône et Layens ce n’est pas violent, mais on arrive à monter assez pour passer au Sud du Layens, vers un ressaut annoncé par le SF et situé à mi chemin des Orgues (qui dominent Lescun), le chaînon suivant. La perte d’altitude pour y arriver vent dans le dos n’est que de 100 mètres, mais on est ric rac au niveau de la crête, et si d’aventure on tombe en dessous, le retour pourrait être douloureux. La vallée d’Aspe étant plus large au droit de Bedous que d’Escot (une évidence) l’air a un peu plus de temps pour s’échauffer malgré la présence de neige assez bas, et la croupe  intermédiaire est en positif. Il faut donc travailler dans du zéro+ en espérant qu’une bulle salutaire nous expédiera dans le laminaire situé théoriquement au-dessus. La seule fumée du coin longe la pente, cap au Sud-Ouest. Pas rassurant. Après 20 minutes passées à bricoler à 1450 mètres, la montée commence, au rythme moyen de 25 cm à la seconde, ce qui nous amènera deux heures plus tard vers 3400 mètres, sommet de la journée. Cela donne tout le temps nécessaire pour comprendre le fonctionnement du système, d’autant que quelques cumulus commencent à un peu mieux le baliser. C’est la muraille Roumendares-Montagnon-Loriolle avec ses 10 km de long bien perpendiculaire au flux d’air qui déflècte la masse d’air, l’Ourdinse situé en aval ne jouant qu’un rôle mineur. Pour voyager, il faudrait utiliser une muraille continue sur une grande distance. A part la chaîne elle-même, qui créé des ressauts exploités par le SF coté espagnol, seuls quelques secteurs semblent orientés favorablement et atteignables depuis le sommet du ressaut pré-cité. Au vu des cartes, la plus proche configuration favorable est située vers Nistos en entrée de la vallée de St Lary ; je n’y suis guère allé voir pour vérifier. La forme et l’orientation Roumendares-Montagnon-Loriolle est donc unique. Le Jaout avec ses 6 km orientés plein Nord ne donnait rien, sans doute en raison aussi de son altitude plus basse. Les pentes du 1er relief, testée par Pierre donnaient néanmoins quelques bons varios.

 
  Chipeta
La neige vole sur la crête frontière et le plateau de Chipeta. Au fond, la Forca

L’Anie à gauche, situé en arrière des orgues dont l’extremité Est est couverte d’un nuage de chapeau. A l’Ouest de la Pierre St Martin, la masse d’air cumulifie au vent de la frontière

orgues

 sesque
 
En fin de journée, les cumulus se forment sur les pentes ensoleillées, et sont rapidement cisaillés lorsqu’ils franchissent la crête qui les protège, ici entre Sesque et Loriolle.

Sur le nuage de chapeau du Montagnon

 
Montagnon

Escurets
 
Pégase sur la pente Nord d’Escurets


carte
La vie est belle

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