7
avril 2007
A Oloron et sur le piémont, il y a deux sortes de vent d’Est :
le vrai et le faux. Le faux, c’est celui qui souffle d’Est au
sol, alors qu’en l’air c’est du sud. Je vous ai déjà expliqué ça
maintes fois. Le vrai, c’est quand au sol comme en altitude, les
filets d’air sont orientés Est-Ouest. Une dépression sur
l’Espagne, un haut barométrique sur l’Angleterre, et nous voilà
avec un flux d’Est à toutes altitudes. Aujourd’hui le centre
dépressionnaire est calé sur l’Andalousie, demain il va dériver
vers la Castillle… il est là pour la semaine paraît-il. On
récupère donc une masse d’air qui s’est chargée d’humidité
sur la Méditérrannée, et plus ou moins asséchée sous le vent des
Pyrénées…
…avec en prime des orages en fin de journée, histoire d’aider la
piste à sécher. Car c’est bien là le problème majeur. La zone
d’accélération est impraticable en QFU25 aujourd’hui avec un
biplace.
Après un essai d’accélération relevant des labours de printemps,
on décide un alignement en 07, ou le terrain est dur. Le
déterrage du janus et le changement de QFU nous feront décoller
une heure trop tard, comme d’habitude, mais vu la puissance des
pompes humides en local du terrain ce n’était peut-être pas plus
mal. 3 minutes chrono entre mise des gaz et largage, ça
s’annonce pas si mal.
On ira tourner qui à St Gaudens (Florian) qui à Montréjeau (ma
pomme après avoir mis le pied dans un trou à Lannemezan, qui au
Somport puis vers St Gaudens (Pierre qui avait décollé en
premier avec le janus argileux)
On retiendra de la ballade que les traversées de zones (Pau,
Tarbes) si elles sont facilitées par le transpondeur, si on en a
un, n’en sont pas moins difficiles, car la communication entre
planeurs est extrêmement limitée. J’ai proposé à Florian
qui n’a pas de transpondeur de faire la traversée ensemble en
patrouille, ce qui facilite le boulot du contrôle aérien. Avec 2
points bas dans la zone (en local de Laloubère où il y
avait activités planeur et para). J’ai opté pour des
messages hyper brefs ( « centré à ta droite » où « sorti cap 090
» voire « on y va » de façon à rester ensemble, ce qui n’a
pas semble-t-il gêné le contrôle qui par ailleurs devait
percevoir une certaine tension vu l’altitude d’évolution. Les
perfs de l’asw20 permettent d’avancer plus vite et de bien
centrer la pompe pour la Libelle qui arrive derrière et n’a qu’à
enrouler pour monter parfois mieux que le DI .
La Libelle au sud de Laloubère. Là
on a déjà raccroché depuis un moment….
Les points bas ont ceci d’intéressant, c’est qu’il permettent un
tourisme au plus près du terrain.
En sortie Est de Tarbes, chacun a repris son chemin à sa façon,
en zig-zagant au mieux, mais un zig-zag malheureux, m’a fait
voir les détails du plateau de Lannemezan :
Le bourg de Lannemezan, qu'on ne le traverse plus depuis la mise
en service de l’A64 dans les années 80…
…et plus au sud, poussé par un vent de Nord et donc de direction
opposée à la circulation atmosphérique supérieure, un bel
ouvrage carcéral du XXeme siècle. Ceux de Castille sont tout à
fait comparables, le canal de la Neste en moins.
Un point de virage à Montréjeau en compagnie d’un DG de St
Gaudens, et c’est le retour vers l’Ouest, en passant cette
fois-ci au Nord de Tarbes.
On retiendra aussi, que le contrôle aérien, une fois contacté,
s’il vous laisse en 7000 peut vous oublier et négliger de vous
basculer vers le contrôleur et sa fréquence d’à coté. J’ignorais
cet aspect des choses et las d’attendre que Tarbes me bascule
sur Pau, j’ai demandé à le faire, j'y ai été accueilli avec un
ouf de de soulagement, le 7000 étant visible sur l'écran du
contrôleur à Uzein (j’arrivais vers Morlaas), mais pas
encore identifié.
Il faut dire que coté Tarbes, le contrôleur ne chômait pas, les
planeurs de Laloubère étant maintenant équipés de transpondeurs.
Mais revenons à notre Andalouse. La chienne nous a envoyé un
congestus de sa fabrication quelques minutes après l’attero. Une
mousson rarement vue et d’autant plus vicieuse qu’on ne l’a
vraiment identifiée que lorsqu’elle est arrivée sur l’Escuret.
10 km à l’Ouest ou à l’Est du terrain , il n’est pas tombé une
goutte d’eau. La salooooope. Florian posé en dernier (AF sortis,
ça voulait pas descendre que voulez vous…) a poireauté un moment
sous la verrière pour qu’on aille le chercher sur la piste (bin
oui, pas de directe parking avec un profil mouillé et des
flaques de boue sur le terrain).
Dans la bagnole au retour, ça sentait le chien mouillé.
La vie est détrempée.