onde

en Onde, sortez couvert.
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Vendredi, du bureau, je ne voyais pas le trottoir, car ma fenêtre donne au Nord. C’est en sortant de réunion à midi que j’ai pris rageusement conscience qu’il est scandaleux que la météo ne se réserve pas pour les samedis les gros coups d’onde.
Benoît et Florian ont eu leur dose,  mais en ont laissé pour le samedi.


Samedi 17 février 2007

Bizarrement la dépression génératrice du trottoir de la veille, n’est ni comblée ni décalée comme prévu, vers la Méditérannée. Coup de fil de Benoît pour me dire que DI est libre, vérif d’un coup de carte des vents au niveau 100 sur le net, et hop en voiture. Un front froid est passé dans la nuit. Peu actif, mais derrière lui, il devrait y avoir de l’instabilité: et c’est le cas. Ciel de traîne et en février, des cumulus avec des bases vers... 2500 mètres. Le vent dixit la météo ne soufflera qu’à l’ouest de la chaîne. Bien noté. Ça sera un remorqué Issarbes ou rien.

Décollage 12h46, largué aux Issarbes, comme prévu. Pour une fois, malgré des varios joufflus sous les cumulus à l’Ouest de la vallée d’Aspe, je ne tire pas la poignée jaune trop tôt. A la crête de la Mouline (c’est avant les Issarbes, le 2eme ressaut en quelque sorte) il devient déraisonnable de rester derrière le remorqueur. Et c’est parti. En 25 minutes je suis au niveau 180, avec un légère dérive due au vent de Sud-Est. Le ressaut est très creux, la longueur d’onde faible. Ce n’est pas l’onde grandiose d’hier, mais c’est la montée la plus rapide que j’ai connue depuis longtemps. La bouteille d’oxy était ouverte avant le décollage, y avait plus qu’à.

Cap à l’Ouest c’est splendide. Pas de matérialisation en altitude, il faut suivre les cheminements connus, en visant les têtes de cumulus rotoroïdes situées 2000 mètres plus bas. Coté espagnol les cumulus se calent dans le lit du vent donnant de belles rues de nuages.


 Rues de nuages
            coté espagnol

A l’Ouest vers Tolosa c’est 8/8 de stratocus, je m’arrête avant, après avoir shooté quelques images souvenir des  côtes Basques et landaises, dans un air cristallin.



 
Bayonne et la côte landaise



 Hendaye et la
            Rhune
La côte Basque d’Hendaye à St jean de Luz et la Rhune au 1er plan


San Sebastian /
            Donostia
 
La Baie de San Sebastian et la ria de Passaia

 

A une heure de la vue sur les plages, vue sur neige, enfin, ce qu’il en reste : les serpents blancs de l’image sont en neige artificielle.

 Gourette
Gourette

Plus à l’Est,  la situation est conforme à la météo. Vent plus faible, favorisant le gonflage de joufflus aux têtes dépassant les 4500 mètres. N’ayant aucune envie d’un retour en slalom dans la chantilly, ce sera depuis Argeles une autre branche vers l’ouest tandis qu’une jolie confluence axée Sud Nord se construit sur la plaine…

Confluence sur la
            plaine

 

… allant même jusqu’à donner de la pluie au nord de Pau :

Pau au
              soleil

 


Beau vol, mais comme je ne croyais pas trop à une montée en altitude, j’avais négligé la paire de chaussette supplémentaire (l’oxy, les gants, le bob puis le bonnet, l’anorak, les moon boots, ok. Manquait ma paire de chaussette de montagne rouge. Nobody’s perfect). C’était pas un bon oubli. Près de 4 heures au dessus de 4000 mètres en février, même avec une iso zero très haute, ça se sent dans les orteils à l’arrivée.

La vie est belle


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