Virée vers l'ariège
5 juin
2004
Par vent
d'Est, les effets thermiques
et l'ensoleillement sont favorables aux faces Est où elle se
conjuguent. Les varios y sont fumants lorsqu'une cellule
instable -
autrement dit un cumulus-, vient se mettre au bon endroit. Le
cumulus
devient joufflu, on se précipite dessous, et là gamelle.
Il est passé du mauvais coté et ne donne plus grand
chose. Si la garde au sol est suffisante il faut plonger coté au
vent en espérant une autre cellule instable et farfouiller dans
du 0.5 en attendant que ça reparte. Sinon, il faut faire le tour
du relief dans la dégueulante. Une fois du bon
coté, Il faut être patient et regarder s'il n'y a
pas quelque vautour ou autre rapace spiralant dans le secteur,
car ces
oiseaux font le même raisonnement que nous, mais trouvent les
pompes avant. L'impatience est dangereuse. On quitte une zone
foireuse,
pour des difficultés croissantes plus près du but,
certes, mais beaucoup plus bas. Quand on a refait le plein, il
ne faut
pas se laisser attirer par un cumulus lointain mais bien placé,
s'il n'est pas suivi d'un autre au vent. Car le temps d'y être,
l'objet de notre convoitise est passé en face sous le vent...
Mieux vaut d'ailleurs viser une jeune nuelle pleine de promesses
qu'un
vieux joufflu sur le retour.
Avec l'échauffement, la garde au sol devient plus grande, et les
faces ensoleillées, pourtant sous le vent, se mettent à
participer activement à la convection. ça donne des
pompes frétillantes, mais exploitables. Toute l'astuce consiste
à évaluer à partir de quelle garde au sol le
mécanisme est exploitable sachant que les crêtes
perpendiculaires à l'axe de la chaîne sont douvent dans le
nuage en leur sommet, surmontées de cumulus en aval, sous le
bleu tout en bas.
Pour le vélivole Oloronais, le ballade débute face au
vent, et si aucun voile de cirrus ne vient gâcher la fête,
le retour est toujours plus facile: vent arrière avec des
plafonds plus élevés.
En ce 5 juin, nous sommes trois planeurs Oloronais en l'air
avant 13h15
avec un vent d'est significatif, le genre qui vous déforme les
têtes de cumulus sur le 1er chaînon. On plafonne à
1350m QNH, mais la journée se terminera à 2000m.
Traversée de la vallée de Lourdes, à l’aller. La
prochaine pompe est au bout du fil de laine:
Tout le monde ira virer à St Girons ou à proximité
(Balaguères) et reviendra à la maison, malgré une
traversée de la vallée de Lourdes toujours aussi
dépourvue de cumulus, comme d'habitude. Heureusement que le
parking du départ vers le Montaigu depuis Juncalas était
balisé de vautours à l’aller et que la falaise des
Picoulets dite de la ligne à haute tension au retour
était conforme à l’habitude.
Le Cagire, point de mire de St Gaudens, avec en arrière plan le
Crabère enneigé:
Je me suis même offert un petit détour par St Béat
sur le chemin du retour, mais c'était bien sur le 1er
chaînon que la situation était la plus favorable à
la ballade. Au loin au nord, on apercevait de jolis cumulus,
hélas inaccessibles....
Le Pégase raccroche à La falaise des Picoulets. Attention
à la ligne à haute tension…
Raccrochage bas réussi pour le Janus, à l’Ouest d’Arette:
15h53 TU le 5 juin. Pas un cumulus sur les plaines du
piémont pyrénéen:
La montagne est belle.