Courant d’air frais de nord, et suffisamment
Nord pour qu’il n’y ait pas de marin en basses couches pour
abaisser le plafond. Des cumulus en veux-tu en voilà dès 10
heures du matin à Pau.
Mais voilà, à Oloron, j’ouvre les portes du
hangar à midi et demi, étonné d’être si seul un mercredi.
Jacques, bigophoné pendant son déjeuner viendra vers 14
heures, et on ne décolle qu’à 14h15. Pour faire un 500,
c’est mission impossible, un 300 why not, mais peu après le
largué la radio-potins fonctionne et on apprend que Nogaro
n’a pas l’air très enthousiaste, que les militaires sont de
la partie au Nord de Garlin, et qu’à Bordeaux on repasse sur
la fréquence tour de piste (ouhh là). Ça s’étale partout.
Rien de tel pour modérer les ardeurs – ou foutre le moral a
zéro - que des mauvaises nouvelles météo à la radio.
Pourtant dans notre Béarn, ça a plutôt l’air de s’assécher,
les bases sont à 1400NH parfois plus (le meilleur sera 1850
NH en fin d’après midi). Vers l’Est et le long de la chaîne,
c’est soudé comme d’hab. Reste le nord ouest, et, une fois
n’est pas coutume, on va aller voir vers Orthez si c’est
sympa. Eh bien, c’était sympa. On aurait presque pu tenter
Peyrehorade, c’est là qu’était le dernier joufflu, un peu
plus bas qu’ailleurs, avec vue sur la mer. Point de virage à
Salies de Béarn.
Mon appareil photo numérique
ayant décidé de me lâcher, j'ai sorti l'ancien du placard,
qui fait des images timbre poste plutôt minables de 135 000
pixels
Et ensuite ? L’Est n’est pas engageant,
vers les Landes, c’est étalé, reste vers Garlin, au nord de
Pau. Excellente occasion de se montrer aux contrôleurs sans
préavis réglementaire, pour voir. Et ça se passe très bien.
Pas de transpondeur, certes, mais un GPS, des annonces
claires distance-terrain et altitude, et le gonio du
contrôleur fait le reste : il sait où on est,
précisément. Et comme le trafic n’est pas intense, le ton
est décontracté. A Garlin, je me dégonfle. La visite à Aire
sera pour une autre fois. Cap au sud puis Sud Est, car des
largages de parachutistes ont lieu au niveau 140 rendant
difficile le passage d’un planeur à la verticale de
l’aéroport de Pau.
Ce sera Papa Uniform, balise située sur la
route de Morlaas, dans l’axe d’approche 31 de Pau. Visuel
sur un Embraer en finale, et hop, cap sur Pontacq pour un
3eme point. Avec l’assèchement de la masse d’air, ça devient
excellent en local du terrain d’Oloron où les papys
s’amusent… A Bordeaux, Kilo Victor dit que ce fut une petite
journée (300 bornes au compteur quand même), pendant que je
négocie un retour de Mauléon sous le soleil déclinant, dans
une pompe à vautours en face ouest de la Madeleine. 210km
pour un tour du Béarn sans préméditation.
La photo numérique a fait des progrès depuis.