Quand Vivien raconte....
dictons et
proverbes
16
mai 2002.
Faut
toujours
observer ce qui se passe pendant le remorqué.
Le vent de sud est
toujours
là. Il fait plus chaud qu’hier, et l’erreur de la
journée
sera de n’avoir point monté l’oxy.
Départ au même endroit
que la veille, sur cette pente au soleil qui fait
face à la
station de la Pierre St Martin. Parti en numéro
deux en
pégase, je sais que Benoît a accroché là. On
arrive en remorqué au ras de la crête. J’hésite
à larguer dans un + quelque chose peu
engageant Prudent
Michel qui remorque me propose un deuxième
passage. Ça
dégueule bien pendant qu’on ai fait demi-tour et
c’est turbulent
: on revient sur la crête à la même altitude ! Un
tour pour rien direz-vous ? Pas tant que ça. Ce
tour a
confirmé qu’il y a de l’onde possible. La
dégueulante est
classique à cet endroit. On est sous le vent de
l’Anie, donc
ça dégueule, et plus bas que la crête donc
ça turbule. Après largage, la montée est lente,
foireuse et frétillante. 500 mètres plus haut dans
un
moment d’exaspération je décide de me décaler d’un
kilomètre vers l’ouest. Un petit kilomètre pour
voir si
la pratique est conforme à la théorie. Et hop, ça
devient laminaire. Gagné. A l’ouest le relief
déclenchant
est plus bas, on sort du sillage de l’Anie, et
fini les
frétillements. Cela dit aucun balisage. Pas un
rotor, pas un
cumulus. La masse d’air est chaude et plus sèche
que la veille.
D’ailleurs, des records de chaleur seront battus
en plaine. On navigue
donc par cœur jusqu’au chalet Pedro (à l’ouest
d’Iraty) et
ensuite même chose dans l’autre sens. On ne
dépassera pas
beaucoup 4000 mètres aujourd’hui. Comme le vent ne
souffle pas
trop fort, c’est le 1er ressaut qui donne. Depuis
l’Anie, cela donne un
cap vers l’Ossau, mais ensuite il faut de toute
façon obliquer
au nord vers le ressaut de Gourette ou plus à
l’Est. Car en
restant face sud, plus d’onde, si ce n’est
déclenchée par
la Tendenera, et ça, je n’ai jamais essayé.
La curiosité est un vilain
défaut toujours puni. Du Soulor, J’ai voulu aller
voir le
ressaut de Barèges ; Avec du vent de Sud-Ouest, en
onde, «
zéro à l’aller, gamelle au retour » semble un
dicton bien
établi. J’en ai été quitte pour une
pénitence en sous ondulatoire, depuis le Soulor
jusqu’à
l’ouest de l’Anie ; ce n’est alors plus du
frétillement mais
parfois du tabassage en règle, ou bien la
lessiveuse position
essorage. Surtout ne pas aller dans l’arc jaune :
une bonne demi-heure
sans enrouler un truc correct, où l’on se contente
de limiter la
chute. Eh bien la patience paie (bis). Une fois le
laminaire
retrouvé, - au même endroit qu’au départ - on
pouvait avancer très loin. Benoît a dû pousser
jusqu’à Baztan, je me suis contenté de Beherobie,
au sud
de St Jean Pied de Port. Et comme les journées
sont longues, on
est retourné tourner à Argeles, où les gens
étaient certainement plus occupée à se raconter le
séisme de l’après midi qu’à regarder passer deux
planeurs 4500 mètres au-dessus de leur têtes.
« L’expérience est un
arbre qui ne fait de l’ombre qu’à soit même »
(proverbe chinois). Benoît a voulu lui aussi voir
si le ressaut
de Barèges… Gamelle au retour.
Le
chiffre
du jour : 350 km (et encore, avec un départ au km
50 !)
mais bon. On ne va pas pleurer.