En vol à voile il faut savoir être patient
15
mai
2002
On
fonctionne
à l’énergie solaire, nous autres
vélivoles.
En ce 15 mai, la masse d’air à l’air excellente. Vent de Sud pas trop fort, de beaux cumulus sur la montagne. Seulement voilà, au moment de décoller, un voile de cirrus se pointe. Un truc à vous faire regretter la mise en piste, même si on n’annonce que des voiles passagers.
En quelques minutes les cumulus se dégonflent. Là-bas derrière l’Anie une culotte de gendarme apparaît et déjà les cumulus se regonflent. Après un remorqué calme, et pour cause, largué devant la Pierre St Martin, sur l’axe des Issarbes. Ça monte doucement, tout en se renforçant avec le soleil. Ce sera donc l’école de la patience, avec circuit au vent du terrain. D’abord vers l’Ouest, (Orhy), puis cap au sud vers la terminaison Est de la Sierra d’Abodi vers Ochagavia. Et là, les cirrus reviennent. Il faut donc patienter et surtout ne pas descendre, sous peine de ne jamais remonter. On zérote dans des nuelles qui ont du mal à se former à 2400 mètres, pendant que devant, le grand bleu réapparaît. Déjà les cumulus se forment timidement sur la sierra de Leire. A l’Est c’est plus joli. Les pentes du parcours du combattant ont l’air joliment coiffées de joufflus. Mais ce n’est pas la porte à coté. Avec 2500 mètres de plafond à Ochagavia, si ça dégueule tout du long avec un peu de vent de face ça risque d’être douloureux. Coté Français, un point vers l’Est semble exclu. Patience. Tant qu’on peut rester haut attendons que ça redémarre. Et effectivement 10 minutes après le retour du soleil, la route vers la Forca se balise de cumulus. Le reste de la promenade devient alors facile. La Forca, le Visaurin, la Collorada, la Telera, la Tendenera sont avalées à toute vitesse, d’autant que le soleil est bien là, et plus un cirrus au sud ne devrait contrarier le vol. Le plafond monte à 3200m (sauf vers Ordesa, là il est toujours plus bas). L’attente vers Ochagavia a été payante, mais il se fait tard. 17h30 à Ordesa, trop tard pour aller voir plus à l’Est. Ce sera la photo de la Brèche, face sud.
Le mont Perdu est emballé dans le coton. Une branche vers l’ouest avec une dernière pompe à la Forca plafonnant à 3400 mètres permet de virer en sécurité le Port de Larrau avant de rentrer à la maison. Je vous le dis, il faut être patient. Le chiffre du jour 231 km. Sans stress.
La vie est belle
En ce 15 mai, la masse d’air à l’air excellente. Vent de Sud pas trop fort, de beaux cumulus sur la montagne. Seulement voilà, au moment de décoller, un voile de cirrus se pointe. Un truc à vous faire regretter la mise en piste, même si on n’annonce que des voiles passagers.
En quelques minutes les cumulus se dégonflent. Là-bas derrière l’Anie une culotte de gendarme apparaît et déjà les cumulus se regonflent. Après un remorqué calme, et pour cause, largué devant la Pierre St Martin, sur l’axe des Issarbes. Ça monte doucement, tout en se renforçant avec le soleil. Ce sera donc l’école de la patience, avec circuit au vent du terrain. D’abord vers l’Ouest, (Orhy), puis cap au sud vers la terminaison Est de la Sierra d’Abodi vers Ochagavia. Et là, les cirrus reviennent. Il faut donc patienter et surtout ne pas descendre, sous peine de ne jamais remonter. On zérote dans des nuelles qui ont du mal à se former à 2400 mètres, pendant que devant, le grand bleu réapparaît. Déjà les cumulus se forment timidement sur la sierra de Leire. A l’Est c’est plus joli. Les pentes du parcours du combattant ont l’air joliment coiffées de joufflus. Mais ce n’est pas la porte à coté. Avec 2500 mètres de plafond à Ochagavia, si ça dégueule tout du long avec un peu de vent de face ça risque d’être douloureux. Coté Français, un point vers l’Est semble exclu. Patience. Tant qu’on peut rester haut attendons que ça redémarre. Et effectivement 10 minutes après le retour du soleil, la route vers la Forca se balise de cumulus. Le reste de la promenade devient alors facile. La Forca, le Visaurin, la Collorada, la Telera, la Tendenera sont avalées à toute vitesse, d’autant que le soleil est bien là, et plus un cirrus au sud ne devrait contrarier le vol. Le plafond monte à 3200m (sauf vers Ordesa, là il est toujours plus bas). L’attente vers Ochagavia a été payante, mais il se fait tard. 17h30 à Ordesa, trop tard pour aller voir plus à l’Est. Ce sera la photo de la Brèche, face sud.
Le mont Perdu est emballé dans le coton. Une branche vers l’ouest avec une dernière pompe à la Forca plafonnant à 3400 mètres permet de virer en sécurité le Port de Larrau avant de rentrer à la maison. Je vous le dis, il faut être patient. Le chiffre du jour 231 km. Sans stress.
La vie est belle
