Petit lexique à l'usage des néophytes en matière de Vol à
Voile
Ascendance: zone ou l'air monte plus vite que le planeur ne
descend. Souvent
balisée par petit nuage en son sommet, mais pas toujours.
synonymes: pompe, thermique.
AF
aérofreins (argot: soupapes). La finesse d'un planeur est telle
que sans ces plaquettes que l'on sort des ailes pour freiner et
détériorer l'angle de vol plané, la précision d'atterrissage
serait très aléatoire.
(c'est ) allumé. Annonce confirmant la présence d'un
cumulus marquant une ascendance, et donc des conditions
favorables au déplacement. Plutôt utilisé en début de journée
par le 1er vélivole qui confirme ainsi ce qu'annonçait le
modèle. Exemple: c'est allumé sur la Collarada = il y a un
cumulus sur la Collarada.
Badin:
instrument de mesure de la vitesse du planeur par rapport à l'air.
Un badin dans le comma se dit d'une vitesse
insuffisante, situation non souhaitable, surtout au ras du sol.
Bleu
pétard: ce dit d'un ciel ne comportant aucun signe
d'ascendance.
Branche
(de circuit) se dit d'un segment de circuit entre deux points de
virages
Chataigne: Violente secousse. Probablement un terme
d'électricien. Se prendre une chataîgne ou décharge électrique.
Se produit lorsque le planeur passe dans une zone turbulente.
Cheminement:
On se déplace rarement en ligne droite en planeur. On chemine
d'une zone ascendante à une autre.
Cheval
de bois: se dit d'un virage serré au sol lors du roulage.
Peut détériorer voire casser le planeur
Cirrus: ces nuages d'altitude voilent le soleil, absorbent
l'énergie nécessaire à la formation des thermiques. On n'aime pas.
Cumulus.
joli petit nuage décoratif, trahissant la présence de l'ascendance
qui lui donne naissance. On aime.
Cunimbe:
Cumulonimbus, roi des
nuages, synonyme d'orage. A fuir.
Crevarder: action consistant à rester
globalement sur place des heures durant en local du terrain, pour
éviter de se vacher . Le crevardage est une garantie, par temps
incertain, de pouvoir rentrer au terrain. Se pratique plutôt en
fin de saison, ou au tout début, pour se recaler et reprendre ses
marques dans un planeur.
Décollage: Peut se faire derrière un avion (remorquage) ou
avec un treuil (Treuillage)
Décrochage:
à basse vitesse, la pression de l'air sous les ailes devient
insuffisante. Le planeur plonge. Il reprend alors de nouveau de la
vitesse, ouf. Mais si on est au ras des cailloux, danger.
Dégueulante: Une ascendance monte, une descendance est
baptisée dégueulante. Vous n'entendrez jamais un vélivole parler
de descendance. Si la dégueulante est sérieuse, il parlera de gamelle.
Dépannage:
on démonte le planeur, et on le ramène dans sa remorque dédiée,
par la route.
Dynamique.
Si la masse d'air se déplace, et vient heurter un obstacle,
colline, montagne, elle est poussée vers le haut, formant un
ressaut.
Essuie-glace. (faire l'essuie glace) Se dit d'une
trajectoire en aller retour dans l'axe de la chaîne pyrénéenne.
Permet de faire une branche de circuit sans s'éloigner trop loin
du terrain de retour.
Faire tous les arrêts (ou l'omnibus): enrouler toutes les
ascendances qui se présentent.
Finesse:
rapport entre altitude et distance parcourable. Un planeur ayant
une finesse 30, peut planer 30 Km s'il est à 1 Km d'altitude. La
théorie est en pratique mise à mal par vent de face, pluie, longue
zone descendante.
Fous-Furieux: terme amical apparu dans les années 1990-2000 à Campolara pour désigner les pilotes qui alignaient leur planeur en premier pour profiter un maximum de la journée. Il décollaient dès que possible et fulminaient contre le pilote du remorqueur si celui ci n'était pas dans son avion à l'apparition du 1er cumulus. Par extension s'est appliqué aux circuiteurs qui ne manqueraient pas une journée vélivole, et regrettent de n'avoir point viré plus loin, 10 mn après avoir fait demi tour au 1er point de virage.
Gamelle: se dit d'une partie du vol trop descendante au goût
du pilote voir dégueulante.
Lâcher: 1er vol sur un planeur d'un type donné. On parle de
lâcher machine.
Largage: Lorsque l'attelage
a atteint une zone favorable, le pilote du planeur tire sur
une poignée jaune provoquant le largage du câble. Si le décollage
se fait au treuil, le largage est automatique.
Laminaire:
à partir d'une certaine altitude, l'écoulement de l'air ne subit
plus de turbulences liées au thermiques. Il devient laminaire.
Lenticulaire.
Souvent immobile dans le ciel, il balise un ressaut dans lequel la
masse d'air peut se déplacer à une vitesse élevée. Condensation au
vent, vaporisation sous le vent: le nuage est immobile, mais pas
les particules qui le forment. L'écoulement de l'air est alors
laminaire.
Manche
(manche à balai). Commande permettant de piloter le planeur:
mise en virage et angle de plané. Si on incline le manche ça agit
sur les ailerons, ces pièces mobiles en bout d'aile, à gauche on
tourne à gauche, à droite on tourne à droite. Si on incline le
manche vers soi cela agit sur le plan horizontal situé dans la
queue (la profondeur), le planeur va ralentir et monter (s'il a de
la réserve de vitesse, et ça ne durera pas) si on le pousse il va
accélérer. "Manche au tableau" il va aller vite. "Manche au
ventre" il finira par décrocher. Le manche se manipule en
coordonnant avec les palonniers, si on veut que le virage soit
bien symétrique. Sinon, le planeur vole en travers, ce n'est pas
bon pour ses performances.
Météo
Fumante. Se dit de conditions très favorables au vol à voile
Onde:
la succession de reliefs perpendiculaires à la direction du vent
peut déclencher en altitude de grandes zones ascendantes et
descendantes qui s'alignent sur les reliefs déclencheur. On parle
de ressauts. Ces ressauts peuvent se propager très haut en
altitude. La présence de nuages lenticulaire balise souvent un
ressaut. La longueur d'onde du phénomène varie selon la
configuration topographique (c'est souvent un reflet dans le ciel
de la topo du sol) la vitesse du vent et sa direction.
Palonniers: Pédales se manipulant
avec les pieds. Elle agissent sur un plan vertical mobile de la
queue, la gouverne de direction. Certains planeurs se pilotent
plus au manche qu'aux palonniers, pour d'autres c'est l'inverse.
On coordonne (conjugue) l'action sur les palonniers et le manche
pour maintenir un vol symétrique.
Planeur:
avion sans moteur. Un planeur est mono ou bi place. Plus relève de
l'histoire (Cf. débarquement de Normandie en 1944)
Plafond:
base des nuages (plafond technique) ou base d'une zone interdite
aux planeurs (plafond légal)
Pompe:
Voire ascendances. "Enrouler une pompe" signifie qu'on se met en
vol circulaire, ou plutôt en spirale, car cela monte. La pompe est
qualifiée de Castillanne lorsqu'elle est excellente (Vario
>+3m/s). Les vélivoles Béarnais (et d'autres) y migrent
en juillet pour y rechercher des conditions très favorables au vol
à voile
Remorquage:
Un planeur ne peut se mettre en l'air par ses propres moyens: il
n'a pas de moteur. Il est alors remorqué par un avion auquel il
est fixé par un câble. C'est le pilote du planeur qui décide le
larguer le câble
Exception: certains
planeurs sont équipés de moteurs permettant au pire de limiter la
chute, au mieux de décoller. Ce moteur est généralement
escamotable dans le fuselage, ce qui les rend difficile à
différentier en vol d'un planeur pur.
Rotor, Nuages rotoroïdes: nuage dont le mouvement
apparent est circulaire dans un plan vertical. Au vent ils
montent, sous le vent, ça redescend. Typique des régions
montagneuses, ils sont en dessous de la zone laminaire du
système ondulatoire
Seuil de
piste: extrémité de la piste. Il est peint de chiffres
indiquant sont orientation.
Le seuil 25 est le coté faisant face au cap
250. Presque Ouest.
Starter:
responsable des départs en piste.
Taxiway:
voie d'accès à la piste d'envol et d'atterrissage
Thermique:
Au sol c'est un petit tourbillon qui fait voler la poussière.
L'air chauffé par le rayonnement solaire s'élève, en une colonne
d'air chaud au sommet de laquelle apparait un nuage de
condensation, si l'air est suffisamment humide. S'il n'y pas de
nuage au sommet, on parle de thermique pur.
Train
(d'atterrissage) Fixe
ou escamotable. Si escamotable, il vaut mieux ne pas oublier de le
sortir avant de se poser.
Treuil:
Un gros tambour sur le quel s'enroule un câble en kevlar long
comme la piste d'envol. La vitesse d'enroulage est telle que, tel
un cerf-volant attaché à sa ficelle, le planeur monte, jusqu'à ce
que l'angle du câble soit tel qu'il se largue. L'altitude
atteinte, selon le vent de face et la longueur de câble va de 300
à 500 mètres sol, en moins d'une minute. Suffisant pour trouver
une ascendance et rester en l'air voire voyager ensuite.
Economique, bien adapté au vol en plaine, le treuil ne permet pas
d'atteindre des zones de largage lointaine. C'est le cas en
montagne par exemple.
Trottoir (faire le trottoir). Le trottoir est un nuage
lenticulaire d'altitude continu qui s'installe sur la chaîne par
vent de sud coté Français, par vent de Nord
Vache
aéro: Le pilote a pu se poser sur un autre terrain d'où il
pourra redécoller derrière un avion remorqueur.
Vario:
abréviation de variomètre. Instrument de mesure de la vitesse
verticale, exprimée en mètre par seconde. "putain on a + 5" est un
cri de joie, car c'est une valeur élevée.
Vol
local.
Vol de
distance: Comme son nom l'indique le planeur parcourt une
longue distance passant par des points de virage. Il quitte le
local de son terrain de rattachement.
Volets
de courbure: comme sur les gros avions, certains planeurs
disposent de volets permettant de modifier les performances, avec
des crans adaptés aux différentes plages de vitesse: très vite on
rentre les volets, très lentement on les sort. Il y a même un cran
L comme "Lentement" ou "Landing" que l'on sort pour se poser.